La boue : Georgia Russell
Chère Camille,
Merci pour la nudité au matin,
L'innocence époussetée avec le temps,
La vague terrifiante et la beauté de la jeunesse.
Merci pour les sculptures à quatre mains, faites de désir et de domination.
Merci pour la raison et la détresse.
Merci pour tes batailles, tes défaites.
Merci pour le chemin que tu as ciselé, bras endoloris.
Et merci d'avoir fait naître de la boue un homme.
Ta féroce camarade,
Georgia
Lettre extraite du livre d'Art, Chère Camille...18 lettres à Camille Claudel.
Bernard Chauveau Edition,
2016.