Poème : Aksinia Mihaylova
Puisque je ne sais que faire de mes mains je serre un panier de figues contre ma poitrine pendant qu'il s'éloigne du jardin de la joie ayant boutonné le dernier rayon de soleil sur sa pomme d'Adam. Demain il va encore enfermer à clef dans le tiroir le plus bas de son quotidien une aquarelle figurant le désir de changer sa vie, il va secouer mes odeurs de sa peau comme une abeille le pollen d'acacia collé sur ses pattes et regagner sa place parmi les statues qui étalent des manuscrits au-dessus de leurs têtes en guise de ciel. Je croyais que j'avais planté en lui une fleur. Poème extrait du recueil de Poésie "Ciel à perdre". Gallimard. 2014.
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