Claude Monet : Giverny
A Claude Monet,
Assise sur ce petit banc, devant votre maison, je m'y sentais bien.
J'étais dans une bulle, la vôtre. Je pouvais vous voir là-haut, à la
fenêtre de votre chambre, dominant les roses trémières et les lys
blancs; le vieux fauteuil dans l'atelier si spacieux et lumineux.
Je ne suis pas restée longtemps dans votre maison, j'étais gênée
d'être chez vous, l'intimité d'une vie.
Je crois encore au sacré, il y'a des choses qui ne devraient pas être
dévoilées ou alors rarement, au compte-gouttes.
Et assise au soleil avec toute la beauté de vos jardins, l'enfer de cette
beauté car je savais que je la perdrais en la quittant. Je me taisais, la
mélancolie trouvait son chemin en moi comme les nymphéas glissent
sur l'apparente tranquillité de l'étang.
12 Août 2013.